Les cépages identitaires de la Bourgogne : la magie du minimalisme
La Bourgogne, c’est avant tout l’art de faire éclore la singularité. Ici, deux cépages seulement règnent en maîtres : le Pinot Noir pour les rouges et le Chardonnay pour les blancs. Un choix restreint, mais qui s’avère un terrain de jeu infini pour traduire la mosaïque des terroirs.
- Pinot Noir : Cépage capricieux par excellence, il adore le climat tempéré et supporte mal la chaleur excessive. Son secret ? Transcrire, avec finesse, les subtilités du sol et du microclimat où il pousse. On y retrouve des notes de cerise, d’épices douces, parfois de truffe et sous-bois selon le vieillissement et les climats. Le Pinot Noir œuvre en douceur, réputé pour donner des vins jubilatoires, jamais lourds.
- Chardonnay : Caméléon des blancs, il habite la Bourgogne comme nulle part ailleurs. Sa palette aromatique varie : fleurs blanches, agrumes, fruits à noyaux, miel, beurre, brioche, selon le terroir, la vinification et l’élevage. En Bourgogne, il atteint des sommets de complexité, du Chablis cristallin au Meursault tapissé de volupté.
D’autres cépages locaux persistent en minorité : l’Aligoté (créant des blancs vifs, parfaits en apéritif), ou encore le Gamay dans le sud (Bourgogne Côte Chalonnaise, Bourgogne Passe-tout-grains). Mais la réputation tient, pied à pied, sur la formidable complémentarité Pinot Noir/Chardonnay. Source : Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB).